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 LE TRAUMA VICARIANT DES
ASSISTANTS SOCIAUX
RH
MEDECINS DU TRAVAIL
 

Ce qu’on nomme  le burn-out, ou épuisement professionnel, est classiquement reconnu comme étant causé par une augmentation de la charge de travail ainsi que par des stresseurs organisationnels. Cependant, concernant les métiers de la relation d’aide, ces facteurs ne suffisent pas à expliquer le profond mal-être des professionnels

L’écoute n’est jamais sans effets sur l’écoutant

L’accompagnement des victimes de traumas passe essentiellement par l’écoute empathique et la relation d’aide.

Or, le discours est le porteur de l’effroi, de la désintégration de l’identité physique et/ou psychique. Ils génèrent peu à peu des changements chez l’accompagnant ; ce qui a menacé leur vie ou leur intégrité physique ou psychique va atteindre insidieusement leurs accompagnateurs , au niveau cognitif, émotionnel, comportemental, relationnel.

La vision du monde des professionnels travaillant de façon régulière avec des personnes ayant vécu un événement traumatique subit peu à peu des altérations.

Usés par le matériel traumatisant rapporté par les victimes accompagnées, les professionnels souffrent alors de ce qui est nommé traumatisme vicariant ou d’usure par compassion.

UN CONCEPT QUEBEQUOIS A LA PORTEE  UNIVERSELLE

Il s’agit d’un traumatisme secondaire, car si l’intervenant n’a pas vécu le traumatisme, il en ressent néanmoins les séquelles, par identification et compassion

Les effets de ce « traumatisme par compassion » peuvent ressembler aux signes d’un syndrome post-traumatique ou d’une dépression. Ils ont des répercussions dans toutes les sphères de la vie du professionnel : insomnies et/ou cauchemars à  répétition, hypersensibilité, vigilance accrue, nervosité, ou au contraire repli sur soi, désinvestissement des relations menant à une déshumanisation du lien et un isolement de plus en plus dépressogène.

La clinique du psychotrauma faisait mention déjà de l’existence d’un traumatisme secondaire, quand les personnes ayant vu ou entendu le récit d’une catastrophe touchant l’un de leurs proches, présentaient elles aussi les signes d’un état de choc.

Le traumatisme vicariant porte son attention sur les professionnels de l’aide qui entendent des récits de souffrances de victimes ou de patients, assistent aux effets quotidiens d’une maladie, vivent avec la mort imminente de l’un d’entre eux…  et doivent continuer malgré tout à aider et soutenir, avec empathie.

LES FACTEURS DE RISQUES

–       des antécédents de violence dans la vie personnelle du professionnel

–       une fréquence élevée  d’exposition aux récits de souffrance

–       peu de temps de récupération

–       peu ou pas de temps de réflexion institutionnelle (supervision et analyse des pratiques)

Les solutions sont donc simple à mettre en place, dès lors que le traumatisme vicariant sera mieux (re)connu et conscientisé comme un réel risque psycho-social spécifique aux métiers de la relation d’aide.​​​​​​​

Une Avocate
Une Psychiatre

qui connaissent de l'intérieur les AS, RH et Médecins du travaip partagent constats et solutions juridiques, judiciaires, médicales, et psychologiques.
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  • Judith BUCHINGER

    Avocate au Barreau de PARIS _ Droit de la Famille et des Mineurs

  • Judith TRINQUART

    Psychiatre, Addictologue, Secrétaire de l'association Mémoire Traumatique

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